Le travail hybride : pas de modèle universel

Pour la DRH Florien de Nijs : « Un environnement de travail flexible crée de nouveaux équilibres »

Le travail hybride est devenu plus populaire que jamais. Une semaine partagée entre travail à domicile et collaboration au bureau améliore le confort de vie. Chez Exact aussi, nous avons adopté cette nouvelle façon de travailler. Mais comment la mettre en œuvre dans votre entreprise ? Que peut-elle vous apporter réellement ? Et comment assurer son succès au jour le jour ? La directrice RH Florien de Nijs partage ses conseils et astuces.

Qu’est-ce que le travail hybride ? Pour Florien, c’est avant tout la clé d’une méthode de travail plus efficace. « Dans un environnement hybride, vous êtes libre de choisir votre lieu de travail en fonction des tâches que vous avez à faire. Cela permet de trouver un équilibre sain entre le travail à domicile et au bureau, pour préserver les liens sociaux et apprendre les uns des autres », explique Florien. « Une séance de concentration maximale ? Mieux vaut s’y livrer tôt le matin, de préférence dans un endroit calme. Pour certains, ce sera à la maison et pour d’autres peut-être au bureau. Un brainstorming entre collègues ? Il est bon de se voir en vrai, mais pas nécessairement dans une salle de réunion. Vous pourriez par exemple échanger vos idées lors d’une promenade de détente juste après le déjeuner – et éviter dans la foulée le coup de fatigue de l’après-midi ! »

Mais le travail hybride a aussi des avantages matériels. Pensez par exemple au gain de temps autrement passé dans les transports, et à l’impact positif sur l’environnement grâce à la réduction des émissions de CO₂. Le travail hybride est également positif pour l’équilibre travail-vie privée, car les collaborateurs ont davantage de prise sur leur propre emploi du temps. « En mode de travail hybride, il est surtout important de cibler les résultats plutôt que les processus », poursuit Florien de Nijs. « Certes, le travail doit être exécuté. Mais tous les chemins mènent à Rome et je suis convaincue que les collaborateurs travailleront plus vite et mieux s’ils se sentent bien dans leur peau. »  

Il est important de savoir qui n’existe pas d’approche universelle du travail hybride, applicable à l’ensemble des collaborateurs. Au contraire, tout dépend de leurs fonctions respectives et des tâches à accomplir. Certaines ne pourront tout simplement pas être réalisées à distance. De plus, chacun est différent : les uns seront plus productifs le matin, les autres le soir. Une petite pause pour aller prendre l’air ? C’est bon pour tout le monde ! Florien de Nijs souligne : « Il faut garder en mémoire qu’il n’existe pas d’approche universelle du travail hybride. Pour en faire un succès, il faut commencer par le faciliter. En tant qu’employeur, cela signifie oser lâcher prise. D’après mon expérience, la confiance ira dans les deux sens. »  

Le lâcher prise ne peut fonctionner que dans le respect mutuel et l’acceptation des différences. Un principe de base : les intérêts de l’équipe priment sur les intérêts individuels. Avant de mettre en place le travail hybride, discutez ensemble de ces intérêts communs et des souhaits individuels. Convenez par exemple de moments de réunion en présentiel. Ces moments sont importants pour l’aspect social, mais aussi pour pouvoir continuer à apprendre les uns des autres. Définissez également les préférences de chacun pour l’organisation des jours de télétravail. Par exemple, Florien aime commencer ses journées de travail à domicile avec ses enfants et se mettre au travail un peu plus tard. En contrepartie, elle termine ses tâches en soirée : « Quand mes enfants sont couchés, je traite encore quelques courriels et je prépare le travail du lendemain. Mais je ne m’attends pas à ce que mes collègues me répondent le soir même. J’utilise donc souvent l’option d’envoi différé des courriels, pour que ceux-ci leur parviennent le jour suivant. » Abordez régulièrement le sujet de l’organisation du travail à domicile, car les situations individuelles peuvent évoluer. C’est ainsi que le travail hybride devient un processus continu.

Florien s’attend à ce que les bureaux se transforment de plus en plus en lieux de rencontre, où les équipes se réunissent par exemple deux ou trois jours par semaine pour collaborer activement et renforcer la cohésion sociale.  « Pour nous, la logique du travail hybride ne consiste certainement pas à venir au bureau dans le seul but de s’isoler avec un micro-casque pour participer à une réunion Teams. Il faut y faire attention, sous peine de perdre de vue l’objectif même de cette nouvelle façon de travailler. Le travail hybride est un moyen de nouer des liens plus étroits avec ses collègues, physiquement et virtuellement, mais aussi avec son entourage personnel. Bref : créer un meilleur équilibre ! »